Outils et postures

Au gré de mon parcours, j’ai découvert des pratiques et postures
que j’intègre à mon travail ou qui le font évoluer.
Voici quelques mots d’explication pour découvrir l’essence
de chacune d’entre elles.

Les ateliers d’écriture

« L’écriture, comme la parole, est à tout le monde. Prenez-là »

Martin Winckler

Principes

C’est un lieu convivial qui réunit un groupe de personnes accompagnées d’un animateur dans l’intention d’écrire grâce à des propositions, tremplins à l’inspiration et à la créativité. Les textes produits, sont lus au groupe afin de bénéficier de l’écoute de l’animateur et d’un public attentif. Lire son texte permet aussi de mieux l’entendre, d’en écouter le souffle, le rythme, la cohérence. Les retours sont à la fois constructifs et bienveillants.

Posture

Animer un atelier, c’est :

  • Concevoir les propositions et la démarche de progression
  • Accompagner, souligner les points forts, déverrouiller les blocages, ouvrir de nouvelles pistes
  • Garantir le respect des règles de l’atelier.

Bénéfices

J’aime à dire, avec un brin de provocation, qu’un atelier d’écriture ne sert à rien ! Par cela, je veux insister sur le fait qu’il s’agit d’un espace d’expression authentique où chacun des participants est invité, là où il en est, à s’amuser, essayer et jouer avec l’écrit. Toutefois, vous y trouverez également de multiples bénéfices :

  • Un rendez-vous régulier ou ponctuel avec votre écriture.
  • Une dynamique porteuse insufflée par le groupe
  • Une rencontre avec votre imaginaire qui se déploie
  • Une confiance et du plaisir retrouvés
  • Une progression de la qualité de vos écrits
  • La découverte des univers et styles de chacun.

Ce que j’aime

J’aime cette chevauchée en imagination, cette expérience, où les mots ouvrent des portes inattendues. Plus de page blanche, mais des textes qui vont vous étonner vous-même !

Les histoires

« Aucune philosophie, aucune analyse, aucun aphorisme, aussi profonds qu’ils soient ne peuvent se comparer en intensité, en plénitude de sens, avec une histoire bien racontée ».

Hannah Arendt

Principes

« Au commencement des temps, les mots et la magie étaient une seule et même chose » déclare Sigmund Freud dans sa biographie, tandis que la romancière franco-canadienne Nancy Huston, répond comme en écho « l’homme est un magicien qui s’ignore ». Et si l’on en croit cette auteure, vous qui me lisez, comme moi-même, appartenons à cette « Espèce Fabulatrice », car tous, nous en créons, par les mêmes procédés qu’emploient les romanciers, des fictions. Une capacité narrative spécifiquement humaine qui n’a d’autre but que de donner du sens au réel.

Donner du sens, n’est-ce pas « Redevenir l’auteur de son histoire » ? La vie est ce qu’elle est, mais nous avons du pouvoir sur ce que nous en faisons.

Posture

Elle va différer en fonction de la question que l’on se pose.

Comment raconter une bonne histoire ? Pour raconter une bonne histoire, il faut comprendre les fondements de sa construction. Une histoire est faite d’ingrédients spécifiques et d’un déroulé en étape.

La dramaturgie, ou « le voyage du héros », autre classique de la narratologie développé par Joseph Campbell, répondent à cette question.

Comment raconter une histoire qui séduit plutôt que de parler des caractéristiques d’un produit ?

Le storytelling répond à cette question.

Comment raconter une histoire qui favorise la croissance des individus ? Raconter une histoire, c’est relier entre eux des évènements « discontinus » pour donner du sens à nos expériences. Par exemple, si je considère que je suis maladroit.e, je vais sélectionner sur ce thème différents moments qui le prouve en omettant les très nombreuses fois où j’ai été habile. Ce faisant, je crée ou je laisse créer par d’autres, une histoire dominante sur ce thème, au détriment d’histoires alternatives qui pourraient s’avérer préférables. Comment revenir aux histoires qui nous grandissent ?

L’approche narrative répond à cette question.

Bénéfices

Le voyage du héros : peut être utilisé comme modèle d’inspiration pour rencontrer les ressources de notre propre héros intérieur ou pour l’écriture d’un scénario ou d’un roman captivant.

Le storytelling : basée sur la narration et l’affect, cette méthode consiste à partager une histoire afin d’embarquer vos interlocuteurs et clients dans votre univers pour les toucher, les divertir, les convaincre.

Les pratiques narratives : cherchent à découvrir des exceptions et à développer des histoires alternatives, considérées par la personne (ou par le collectif) comme préférables.

Ce que j’aime

J’aime les histoires pour les voyages qu’elles procurent, les mondes qu’elles ouvrent, les prises de conscience qu’elles révèlent.

 

L’approche narrative

« Les pratiques narratives ne cherchent pas à réduire le problème, elles visent à grandir les personnes »

Principes

Venue d’Australie, où elle a vu le jour dans les années 70, elle est fondée sur l’idée que les récits que nous produisons en permanence sur notre vie peuvent, soit favoriser notre croissance, soit nous enfermer. Nos histoires sont parfois envahies par un problème qui prend toute la place, au point que nous nous identifions à lui. Nous avons alors le sentiment de vivre une tragédie fatale aux espoirs que nous nourrissons pour notre vie. L’approche narrative à pour but de nous faire sortir de l’histoire dominante unique.

Posture

Les conversations narratives s’inscrivent dans une posture collaborative et travaillent à redonner de la dignité aux gens.

Bénéfices

L’objectif de cette approche est de soutenir les personnes à être auteur de leur histoire et à fortiori auteur de leur production littéraire.

Ce que j’aime

Inviter la personne accompagnée à entrer dans les territoires qu’elle a laissé à l’écart. C’est-à-dire d’aller explorer avec elle d’autres histoires de sa vie, oubliées ou délaissées, au profit de l’histoire du problème. Alors il se passe cette chose merveilleuse : la personne se refascine pour sa propre vie.

L’écoute profonde

« Écoute, puis lis ce qui est venu, fais vibrer les mots pour laisser à entendre
ce qui restait caché ».

Principe

L’écoute profonde est une posture d’accompagnement de l’expression de l’être qui trouve son origine dans La Communication Facilitée développée en Australie et aux États-Unis. Elle permet aux personnes privées de l’usage de la parole, de s’exprimer à l’aide d’un clavier et du soutien de la main par un ou une facilitant.e. Elle permet aussi à toutes personnes d’exprimer leurs ressentis profonds, parfois inconscients.

Posture

Le facilitant ou la facilitante se connecte à l’espace entre deux, au champ énergétique et tape sur le clavier avant de lire son texte. La lecture est essentielle, car c’est dans la vibration des mots que peuvent se décristalliser les informations qui en ont besoin. Le texte ne peut jamais être imposé comme une vérité, mais comme un support d’expression nécessitant toujours la validation de la personne écoutée.

Ce que j’aime

C’est le cadeau de celles et ceux qui ne peuvent pas parler à celles et ceux qui le peuvent. Une histoire de « cadeau » que Marie Vialard Hauser, avec laquelle je me forme actuellement, raconte dans le TEDX ci-dessous.

La pensée visuelle et le collage

Principe

La pensée visuelle permettent d’associer les mots et les images afin de renforcer la puissance d’un message. Le collage permet de se « vider la tête » et d’activer une autre zone que celle du mental. Il peut être un amusement créatif ou un outil de visualisation puissant.

Ce que j’aime

L’un comme l’autre sont des invitations au fun, à l’humour et à la fraîcheur. Un trait de crayon, un croquis signifiant sont parfois plus impactants qu’un long discours. Idéal pour ceux dont les idées germent sous la forme d’images !